De par ses côtes échancrées, Belle-Île recèle plusieurs pépites de criques secrètes, souvent connues des seuls habitués. Elles se trouvent majoritairement sur la côte sauvage, au sud et à l'ouest, souvent sur la commune de Bangor. Mais il en est d'autres très mignonnes ailleurs. Pour les fidèles de Plages.TV uniquement, voici nos plans secrets. Mais Chut... Gardez ça pour vous !
Située non loin des aiguilles de Port-Coton, un lieu de passage, l'accès en est cependant assez discret et le sentier assez vertigineux en dissuade plus d'un. L'espace est encore réduit par la présence de quelques rochers mais l'espace nautique est de pure beauté et d'autres criques sablonneuses autour, accessibles uniquement par la mer, pullulent aux alentours. Un bijou ! Son nom vient du fait que les prêtres cherchaient les endroits secrets pour prendre leur bain. Il en existe trois à Belle-Île.
Pour trouver le chemin de Yeyew, il faut le vouloir ! Et pour le descendre aussi ! Une corde aide à ce qui s'apparente à de la varappe. Mais la récompense pour les audacieux est de taille : grottes, sable et eaux limpides... Et un peu d'ombre tôt le matin ou tard le soir.
Depuis Herlin, l'une des principales plages de l'île, on aperçoit la crique de Baluden et celle-ci donne envie. Mais pour y arriver c'est autre chose ! Le chemin (à pied, vélo, ou scooter au pire) est un ravissement pour les yeux : des landes rases qui tapissent les falaises. Une vaste crique, bordée de plus petites qui prend toute sa valeur en seconde partie de journée. Les couchers de soleil y sont splendides.
Entre la pointe des Poulains et le grand spot de surf du Donnant se trouve la perle de crique du Petit Donnant. Minuscule espace à l'aplomb du golf de Belle-Île, on y accède heureusement par un grand escalier. Au-delà de 10 personnes cependant, la crique déborde.
Dotchot ressemble beaucoup à Yeyew pour sa difficulté d'accès. Même cordage et montée plus ou moins vertigineuse, mêmes configurations, mêmes impressions édéniques lorsque la lumière d'après-midi fait scintiller les vagues de milliers d'éclats. C'est toutefois la seule plage naturiste de la côte sauvage (sud-ouest), mais les non-naturistes y sont également bienvenus.
Près de Port-Fouquet à vol d'oiseau, la plage des Canons est assez longue à rejoindre par le sentier des douaniers. C'est sans doute ce qui explique l'étonnante vacuité de cette belle plage de sable fin, même en saison.
Autre plage à revendiquer le naturisme, la plage des Armels se trouve tout près de la plage de Ramonet, très fréquentée. Mais on ne passe de l'une à l'autre qu'en rejoignant une impasse puis en descendant un sentier en épingle à cheveu. Les échancrures rocheuses cachent avec efficacité ces nudités que la pudeur ne saurait voir.
Entre les vastes plages des Grands Sables et de Bordardoué se trouvent plusieurs criques bien abritées du vent et des regards. Il faut tout de même trouver le bon sentier. Tous les plaisirs des petites plages bretonnes s'y retrouvent, notamment celui de la pêche à pied.
Cette crique au panorama quasi extraterrestre est un peu dangereuse d'accès, ce qui explique le fait qu'elle est toujours déserte. Bien que située près des aiguilles de Port-Coton, l'endroit le plus visité de l'île, maintes fois peintes par Manet.
Un véritable collier de criques ces Galères, difficiles d'accès mais qui communiquent souvent entre elles à marée basse. Cette difficulté alliée à la multitude de recoins, de grottes, de goulets en font une plage idéale pour un naturisme toléré, s'il est discret. Le sable est d'une finesse de sucre glace et c'est un excellent coin à pêche, paraît-il. A cause de l'ombre, la plage est à privilégier en première partie de journée.
A côté du site de la pointe des Poulains, Porh Penhoët passe presque inaperçue et c'est une bonne chose : eaux turquoise, sable fin, sentier qui descend doucement depuis le parking des Poulains dans le creux d'un vallon... Y venir demande quelques efforts, si largement récompensés qu'on a peine à repartir.
Toutes les "plages des curés" sont des petits bijoux secrets. Les curés y trouvant de quoi préserver leur pudeur sacerdotale. Or "Port Belloc" est une déformation de "Porh Bellec", anse du curé en breton. Celle-ci ne fait pas exception à la règle : dure d'accès, mignonne comme tout, mais on peut y mettre dix curés, tout au plus. A noter le joli bleu-vert de l'eau.