Plage de Couny à Saint-Clément-des-Baleines

Cette plage est magnifique , préservée par les flots de touristes depuis toujours car naturiste, elle risque de rapidement perdre son identité car les naturistes se font plus discret et leur espace diminue. Pour que cette plage garde toute sa magie penser à faire du bronzage sans marque. ;-)

A mes yeux la plus belle plage de l'île, peut-être même le plus beau site naturel.
Coincée entre la plage de la Conche et celle du Lizay mais beaucoup moins connue, la plage de Couny est un endroit préservé car non assailli par les touristes. On y accède par une petite route au milieu des pins, en quittant la D101 juste avant le lieu-dit de la Rivière. Pour les voitures, le parking situé au bout est très vaste et n'est jamais plein (même en plein mois d'août !), et on s'y plaît à y trouver des voitures immatriculées "17" , preuve que cet endroit est un écrin surtout connu des locaux. Pour accéder à la plage il faut marcher environ 100 mètres à travers la dune, en empruntant un chemin recouvert d'un tapis en bois permettant notamment l'accès aux handicapés. Lorsqu'enfin on débouche sur la plage, alors qu'on s'attendait à y trouver des bronzeurs les uns sur les autres (comme par exemple à la plage des Prises à la Couarde) on est surpris de voir qu'on a énormément de place.
Mais ce n'est pas uniquement cette absence de promiscuité qui fait le charme de cette plage ; il s'en dégage une sorte de magie, de poésie d'origine indéfinissable qui nous touche et ceci est plus visible encore à certains moments que d'autres.
L'été, le matin la lumière est magnifique, il fait chaud sans faire 30°, l'eau est bleue, transparente, calme : on croit atteindre le paradis terrestre. A notre gauche, le phare des Baleines et la tour. En face, on voit très bien la côte vendéenne. On repart vers midi lorsque tout le monde arrive.
Il y a le soir, aussi, vers 20h-20h30: les derniers baigneurs repartent, à peine 15 personnes arrivent pour voir le coucher du soleil, vers 21h-21h30. Certains se baignent, mais il doit y en avoir en tout 3 ou 4. Ma fille et moi en faisons partie. L'eau est plus chaude que l'air (sauf s'il a fait très chaud), elle est sombre, un peu mystérieuse, mais tout aussi agréable.
On sort, en s'enveloppe dans sa couverture, et on attend. Le soleil baisse. Une dizaine de chevaux du centre hippique tout proche viennent parfois faire un tour. A la sortie du chemin d'accès, ils se dirigent directement vers la mer, puis, avançant au pas à la limite du sable et de l'eau, vont vers le phare. Parfois ils font une tache brune au milieu du disque solaire.
Le soleil n'est plus qu'à demi visible. C'est merveilleux. Je nourris l'espoir d'apercevoir un jour sur cette plage un rayon vert.
Le ciel est orange, mais le soleil n'est plus. Il fait plus froid et nous rentrons.
Je ne suis pas encore venue voir à l'aube, mais il faut que je vienne, cela doit être splendide aussi.
Et puis il y a l'hiver. Radicalement différent. Le ciel est couvert, le vent souffle. Bien qu'on n'y retrouve pas la magie des matins d'été, on a la plage pour nous seules (ou presque). On prend un grand bol d'air iodé.

Enfin, concernant la baignade, elle est délicieuse (je viens de Ste Marie en vélo exprès!), mais attention, pendant les grandes marées, les vagues sont énormes et très difficiles à dépasser.